Le Carême est une période de dévotion à Dieu associée à une alternance de jours de jeûne complet et de jours d’abstinence (jours maigres) d’une durée de quarante jours que le catholicisme a instituée au IVe siècle en référence aux quarante jours de jeûne de Jésus-Christ dans le désert. Cet épisode est relaté par les trois évangiles synoptiques : Mc 1,12-13, Mt 4,1-11 et Lc 4,1-13. Le carême précède Pâques, la plus importante des fêtes chrétiennes.
Le jeûne est allégé les dimanches et le jour de l’Annonciation mais il n’est pas interrompu. Le Carême se termine par une période de jeûne et de célébrations plus intenses, la Semaine sainte.
Le Carême est un temps de préparation à la commémoration de la Passion et de la Résurrection du Christ. Dans les Laures, la Sainte Quarantaine est une période de jeûne dans la réclusion au désert et la solitude tandis que la Semaine sainte est un moment de jeûne tout différent dans la célébration communautaire des offices liturgiques
.
La période de Carême doit être, pour les fidèles, une période d’approfondissement, de prière et de détachement des biens matériels en préparation de la fête de Pâques ; en ce sens, pendant ces quarante jours l’alimentation devrait être plus frugale et en particulier les aliments animaux restreints. Selon le comput de l’Église latine, le Carême dure quarante jours du mercredi des cendres au repas de la Cène du jeudi Saint. Dans les Églises de rite byzantin, le Carême est précédé d’une période de préparation appelée Petit Carême, laquelle se termine au dimanche de Carnaval. Le Carême proprement dit, appelé Grand Carême, dure du Lundi Pur au vendredi précédant le Samedi de Lazare et le dimanche des Rameaux. Les Églises de rite byzantin pratiquent également un second carême : le « Carême de Noël », du 15 novembre au 24 décembre, ainsi que d’autres périodes plus courtes de jeûne qu’on appelle parfois abusivement « carême ». Pour les distinguer, les Églises d’Orient appellent Grand Carême le carême de Pâques qui précède l’entrée du Christ à Jérusalem.
Le nom carême provient de la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie « quarantième ». On appelle aussi le Carême la Sainte Quarantaine. La durée de quarante jours commémore à la fois les quarante jours et quarante nuits du jeûne de Moïse avant la remise des Tables de la Loi et les quarante jours de la tentation du Christ dans le désert entre son baptême et le début de sa vie publique, lors desquels il fut tenté par Satan, d’après les Évangiles synoptiques.
Les disciples de Jésus ne jeûnaient pas, alors que les pharisiens et les disciples de Jean le Baptiste pratiquaient le jeune (Matthieu, IX, 14) : « Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent : Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? ».
Les jours qui ont précédé la pâque et la mort de Jésus, ni Jésus ni ses disciples n’ont jeûné. Les récits des Évangiles indiquent qu’à Béthanie, seulement quelques jours avant sa mort, ses disciples et lui se sont rendus chez des gens, où ils ont pris des repas. Jésus a en outre mangé le repas de la Pâque la nuit précédant sa passion. —Matthieu 26:6, 7 ; Luc 22:15 ; Jean 12:2. C’est durant le Concile de Laodicée (348? – 381?) que fut prescrite la xérophagie, c’est-à-dire l’usage exclusif du pain et des fruits secs pendant le temps qui correspondait au Carême.
La pratique du Carême remonte au IVe siècle.
Au VIIe siècle, le Carême fut établi dans son calendrier actuel. À cette époque, le jeûne consistait à ne prendre qu’un repas quotidien en fin de journée et à s’abstenir de toute nourriture les jours du Vendredi et du Samedi saints.
Dans le rite latin, les trois dimanches précédant le Carême — la Septuagésime, la Sexagésime et la Quinquagésime — étaient eux-mêmes inclus dans la préparation de Pâques. Cependant, les prescriptions de jeûne se relâchèrent très vite et, dès le XIIIe siècle, le repas de midi était autorisé et complété d’une collation le soir.
Une présentation plus complexe sur les origines et l’histoire du Carême se trouve sur la page Année liturgique du rite de Jérusalem.
Le carême commence le mercredi des Cendres et prend fin le Samedi saint, la veille de Pâques. L’Église catholique demande aux fidèles de jeûner au minimum les jours du mercredi des Cendres et du Vendredi saint. Le mercredi des Cendres est précédé par le Mardi gras et le carnaval, qui signifie « ôter la viande » (carnelevamen) en latin. Mais la pratique réelle du jeûne est difficile à mesurer. Les catholiques sont également invités à marquer le Carême en se privant d’une chose qu’ils aiment, pas nécessairement de la nourriture.
En outre, la tradition de manger maigre — c’est-à-dire de s’abstenir de viande et de plat à base de graisse animale — le vendredi se perpétue.
Wikipédia
Un temps de conversion
Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.
Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.
Église catholique en France
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
POUR LE CARÈME 2023
« Ascèse de Carême, itinéraire synodal » : message du Pape pour le Carême 2023
1) résumé et présentation
Carême : le message du pape François pour ce « temps de
grâce »
Les faits Dans son message de Carême 2023, présenté vendredi 17 février, le pape François recommande de « suivre Jésus » et compare le Carême au processus synodal qui ne doit pas « nous décourager ».
Loup Besmond de Senneville (à Rome), le 17/02/2023 à 14:40 réservé aux abonnés
Quelques jours avant le début du Carême, qui doit commencer le 22 février, avec le mercredi des Cendres, le Vatican a publié vendredi 17 février le traditionnel message de Carême du pape.
Parmi les « indications » qu’il donne, François prodigue deux conseils pour vivre spirituellement les 40 jours qui précèdent Pâques.
• D’abord, il faut, dit le pape « écouter Jésus ». « Le Carême est un temps de grâce dans la mesure où nous nous mettons à l’écoute de Celui qui parle », insiste François. Qui fait le lien entre ce temps liturgique et le synode ouvert en octobre 2021, durant lequel le pape souhaite réfléchir sur la manière de l’Église d’annoncer son message.
Ainsi, le Carême est à l’image du « processus synodal » qui « apparaît lui aussi souvent ardu » jusqu’à « nous décourager ». « Mais ce qui nous attend à la fin est sans aucun doute quelque chose de merveilleux et de surprenant, qui nous aidera à mieux comprendre la volonté de Dieu et notre mission au service de son Royaume », poursuit François, qui ajoute que le Synode est « enraciné dans la tradition de l’Église et, en même temps, ouvert à la nouveauté ».
• Deuxième conseil prodigué par le pape, pour le Carême : « ne pas se réfugier dans une religiosité faite d’événements extraordinaires ». Il faut plutôt,
insiste-il avoir le courage « d’affronter la réalité avec ses efforts quotidiens, ses duretés et ses contradictions ».
« Le Carême est orienté vers Pâques, conclut François. La “retraite” n’est pas une fin en soi, mais elle nous prépare à vivre avec foi, espérance et amour, la passion et la croix, pour parvenir à la résurrection. »
2) le message >
Message du Saint-Père pour le Carême .
Chers frères et sœurs !
Les Évangiles de Matthieu, de Marc et de Luc concordent pour raconter l’épisode de la Transfiguration de Jésus. Dans cet événement, nous voyons la réponse du Seigneur à l’incompréhension manifestée par les disciples à son égard. Peu avant, en effet, un accrochage sérieux s’était produit entre le Maître et Simon-Pierre qui, après avoir professé sa foi dans le fait que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, avait repoussé son annonce de la passion et de la croix. Jésus l’avait repris avec force : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (Mt 16, 23). Et voici que « six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne » (Mt 17, 1).
L’Évangile de la Transfiguration est proclamé chaque année, le deuxième dimanche du Carême. Durant ce temps liturgique, en effet, le Seigneur nous prend avec lui et nous emmène à l’écart. Même si nos activités ordinaires requièrent que nous restions aux lieux habituels, en vivant un quotidien souvent répétitif et parfois ennuyant, pendant le Carême nous sommes invités à monter “sur une haute montagne” avec Jésus, pour vivre avec le Peuple saint de Dieu une expérience d’ascèse particulière.
L’ascèse de Carême est un effort, toujours animé par la Grâce, pour surmonter nos manques de foi et nos résistances à suivre Jésus sur le chemin de la croix. Précisément ce dont avaient besoin Pierre et les autres disciples. Pour approfondir notre connaissance du Maître, pour comprendre et accueillir à fond le mystère du salut divin, réalisé dans le don total de soi par amour, il faut se laisser conduire par lui à l’écart et en hauteur, en se détachant des médiocrités et des vanités. Il faut se mettre en chemin, un chemin qui monte, qui exige effort, sacrifice, concentration, comme une excursion en montagne. Ces conditions sont également importantes pour le chemin synodal dans lequel nous nous sommes engagés, en tant qu’Église. Il nous sera bon de réfléchir sur cette relation qui existe entre l’ascèse de Carême et l’expérience synodale.
Pour cette “retraite” sur le mont Thabor, Jésus emmène avec lui trois disciples, choisis pour être témoins d’un événement unique. Il veut que cette expérience de grâce ne soit pas solitaire, mais partagée, comme l’est, du reste, toute notre vie de foi. Jésus, on doit le suivre ensemble. Et c’est ensemble, comme Église pérégrinant dans le temps, que l’on vit l’année liturgique et, à l’intérieur de celle-ci, le Carême, en marchant avec ceux que le Seigneur a placés à nos côtés comme compagnons de voyage. Par analogie avec la montée de Jésus et des disciples au Thabor, nous pouvons dire que notre chemin de Carême est “synodal”, car nous l’accomplissons ensemble sur le même chemin, disciples de l’unique Maître. Bien plus, nous savons qu’il est lui-même la Voie, et donc, que ce soit dans l’itinéraire liturgique ou dans celui du Synode, l’Église ne fait rien d’autre que d’entrer toujours plus profondément et pleinement dans le mystère du Christ Sauveur.
Et nous arrivons au moment culminant. L’Évangile raconte que Jésus « fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière » (Mt 17, 2). Voilà le “sommet”, le but du chemin. Au terme de la montée, lorsqu’ils sont sur la montagne avec Jésus, la grâce est donnée aux trois disciples de le voir dans sa gloire, resplendissant de lumière surnaturelle, qui ne venait pas du dehors, mais qui irradiait de Lui-même. La divine beauté de cette vision fut incomparablement supérieure à toute la fatigue que les disciples avaient pu accumuler pour monter au Thabor. Comme pour toute excursion exigeante en montagne, il faut en montant tenir le regard bien fixé sur le sentier ; mais le panorama qui se déploie à la fin surprend et récompense par son émerveillement. Le processus synodal apparaît lui aussi souvent ardu et nous pourrions parfois nous décourager. Mais ce qui nous attend à la fin est sans aucun doute quelque chose de merveilleux et de surprenant, qui nous aidera à mieux comprendre la volonté de Dieu et notre mission au service de son Royaume.
L’expérience des disciples sur le Thabor s’enrichit encore quand, lorsqu’à côté de Jésus transfiguré apparaissent Moïse et Élie qui personnifient la Loi et les Prophètes (cf. Mt 17, 3). La nouveauté du Christ est l’accomplissement de l’Ancienne Alliance et des promesses ; elle est inséparable de l’histoire de Dieu avec son peuple et en révèle le sens profond. De même, le parcours synodal est enraciné dans la tradition de l’Église et, en même temps, ouvert à la nouveauté. La tradition est source d’inspiration pour chercher des voies nouvelles, en évitant les tentations opposées de l’immobilisme et de l’expérimentation improvisée.
Le chemin ascétique du Carême, ainsi que le chemin synodal ont tous deux comme objectif une transfiguration, personnelle et ecclésiale. Une transformation qui, dans les deux cas, trouve son modèle dans celle de Jésus et se réalise par la grâce de son mystère pascal. Pour que cette transfiguration puisse s’accomplir en nous cette année, je voudrais proposer deux “sentiers” à suivre pour monter avec Jésus et parvenir avec Lui à destination.
Le premier fait référence à l’impératif que Dieu le Père adresse aux disciples sur le Thabor, alors qu’ils contemplent Jésus transfiguré. La voix venant de la nuée dit : « Écoutez-le » (Mt 17, 5). La première indication est donc très claire : écouter Jésus. Le Carême est un temps de grâce dans la mesure où nous nous mettons à l’écoute de Celui qui parle. Et comment nous parle-t-il ? Avant tout dans la Parole de Dieu que l’Église nous offre dans la Liturgie : ne la laissons pas tomber dans le vide. Si nous ne pouvons pas toujours participer à la messe, lisons les Lectures bibliques jour après jour, y compris avec l’aide d’internet. En plus des Écritures, le Seigneur nous parle à travers les frères, surtout par les visages et par les histoires de ceux qui ont besoin d’aide. Mais je voudrais ajouter aussi un autre aspect, très important dans le processus synodal : l’écoute du Christ passe aussi à travers l’écoute des frères et des sœurs dans l’Église, cette écoute réciproque qui est l’objectif principal durant certaines phases, mais qui, de toute façon, demeure toujours indispensable dans la méthode et dans le style d’une Église synodale.
En entendant la voix du Père, « les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : “Relevez-vous et soyez sans crainte”. Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul » (Mt 17, 6-8). Voilà la seconde indication pour ce Carême : ne pas se réfugier dans une religiosité faite d’événements extraordinaires, d’expériences suggestives, par peur d’affronter la réalité avec ses efforts quotidiens, ses duretés et ses contradictions. La lumière que Jésus montre aux disciples est une anticipation de la gloire pascale, vers laquelle il faut aller, en le suivant “Lui seul”. Le Carême est orienté vers Pâques : la “retraite” n’est pas une fin en soi, mais elle nous prépare à vivre avec foi, espérance et amour, la passion et la croix, pour parvenir à la résurrection. De même, le parcours synodal ne doit pas non plus nous faire croire que nous sommes arrivés quand Dieu nous donne la grâce de certaines expériences fortes de communion. Là encore, le Seigneur nous répète : « Relevez-vous et soyez sans crainte ». Redescendons dans la plaine et que la grâce dont nous saurons fait l’expérience nous soutienne pour être des artisans de synodalité dans la vie ordinaire de nos communautés.
Chers frères et sœurs, Que l’Esprit Saint nous fasse vivre ce Carême dans l’ascèse avec Jésus, pour faire l’expérience de sa splendeur divine et, ainsi fortifiés dans la foi, poursuivre ensemble le chemin avec Lui, gloire de son peuple et lumière des nations.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 janvier 2023, fête de la Conversion de Saint Paul.
FRANÇOIS
Carême 2023 : des retraites en ligne pour se préparer à Pâques
Pratique
Initiation à la prière d’oraison, découverte des personnages bibliques, appel à la conversion écologique… Pour le temps du Carême qui s’ouvre mercredi 22 février, de nombreuses retraites en ligne aident à approfondir sa foi et sa prière durant ces quarante jours.
♦ Un Carême de rencontres
Avec Prions en Église. Pendant tout le Carême, des personnages bibliques se dévoilent grâce à des Lectio divina, des commentaires d’œuvres d’art, des méditations, originales, des prières, de la musique…
♦ L’oraison, chemin pour vivre notre vocation filiale
Avec les Carmes et les Carmélites. Une initiation à la prière contemplative et silencieuse. Le parcours contient une méditation sur le mystère de la prière ; des pistes de mise en pratique ; un podcast de la méditation.
→ S’inscrire au Carême du Carmel.
♦ 40 jours avec Sainte Thérèse de Lisieux !
Pour fêter les 150 ans de la naissance de sainte Thérèse de Lisieux, le diocèse et le carmel de Laval organisent une retraite en ligne. Une vidéo de méditation, tirée de la vie de saint Thérèse est présentée par les carmélites elles-mêmes.
→ S’inscrire aux 10 jours avec saint Thérèse.
♦ Carême dans la ville : « Allez dans le monde entier proclamer l’Évangile »
Avec les Dominicains. Voilà 20 ans que l’ordre prêcheur propose leurs retraites en ligne. À partir du 20 février 2023, un mail quotidien introduit à la méditation sur la Parole de Dieu, avec l’office des vêpres chanté par les sœurs dominicaines de Beaufort (Ille-et-Vilaine). Et chaque semaine, une vidéo sur Saint Paul, évangélisateur.
→ S’inscrire au Carême dans la ville
♦ 40 jours avec Haendel, Rembrandt, Elvis Presley et Martin Scorsese
Avec Prixm. Des citations bibliques expliquées, mises en lien des « pépites musicales, picturales ou littéraires ». Avec au générique : saint Augustin, Terrence Malick, Paul Ricœur, Saint-Exupéry, Zurbaran, Gauguin, Edvard Munch, C.S. Lewis et même Didier Deschamps… Une initiative portée par Prixm, qui associe le Collège des Bernardins et l’École biblique de Jérusalem.
♦ « Terre promise », un chemin de conversion écologique
Avec Prie en chemin. Le site de spiritualité ignatienne propose un parcours œcuménique. Avec un programme différent chaque jour de la semaine : une méditation de la Parole de Dieu du dimanche suivant ; un témoignage sur un chemin personnel de conversion écologique ; une contemplation et le choix d’une action à poser ; un temps de relecture sous le regard de Dieu de sa semaine avec ses joies et ses difficultés…
♦ Méditations Pas-à-Pâques
Le sanctuaire Notre-Dame de Montligeon, dédié à la prière pour les défunts, invite les internautes à s’inscrire pour recevoir une courte méditation quotidienne de la Parole de Dieu et une résolution à vivre au cours de la journée.
♦ Découvrir la recette du bonheur !
Avec Hozana. Un contenu audio et texte quotidiens, pour « apprendre à ne plus avoir peur, à se laisser aimer par l’Amour et à progresser dans la foi ».
→ S’inscrire à Découvrir la recette du bonheur.
♦ Carême en famille
Avec Prie en chemin. Une méditation hebdomadaire en famille des textes de chaque dimanche de Carême. Un projet soutenu par la Pastorale des familles et différents services et institutions ignatiennes : Prie en Chemin, le Mouvement Eucharistique des Jeunes, Saint-Louis de Gonzague et Sainte-Marie La Grand’Grange, deux établissements jésuites du réseau Loyola éducation.
→ S’inscrire à Carême en famille.
♦ Cheminer en couple
Avec Hozana. Un parcours pour se renouveler dans la prière de couple. L’Instagrameuse Diane_cbt propose de cheminer ensemble vers l’amour véritable avec chaque jour un psaume illustré. Le contenu est dispensé sous forme de texte et de podcast.
→ S’inscrire à cheminer en couple.
♦ Maman : Dieu te parle dans les Écritures pendant ce Carême
Avec Hozana. « Saviez-vous que la Bible est pleine de conseils pour des mamans qui veulent devenir saintes ? Dieu parle aux mamans ! » Avec les conseils de Marie Bancel.
→ S’inscrire au Carême des mamans.
♦ Parcours Vers Pâques
L’application Meditatio invite les internautes à « (re) mettre Dieu au centre de votre vie » en veillant à « trouver l’équilibre, faire une pause, consentir au réel, retrouver énergie et joie… » en écoutant une méditation audio quotidienne de 7 ou 12 minutes.
Carême 2023 : les dix conseils du pape François pour vivre ces quarante jours
Explication
Le mercredi 22 février s’ouvre le Carême, un chemin à la fois exigeant et plein d’espérance pour revenir à Dieu. Voici les dix conseils que le pape François livre pour traverser ces quarante jours – une sélection réalisée à partir des audiences et homélies du mercredi des Cendres.
- Gilles Donada,
- le 21/02/2023 à 19:40 in « La Croix »
À quoi pourrait-on comparer la période du Carême ? (1) À un « voyage de retour vers Dieu », dit le pape François. Le Carême « implique toute notre vie, tout notre être ». C’est le moment de « vérifier les chemins que nous sommes en train de parcourir, pour retrouver la voie qui nous ramène à la maison, pour redécouvrir le lien fondamental avec Dieu, de qui dépend toute chose ».
Ce voyage n’est possible, ajoute-t-il, que parce que le « voyage de Dieu vers nous a eu lieu ». Autrement, le nôtre n’aurait « pas été possible », car ce chemin « ne se fonde pas sur nos forces ; personne ne peut se réconcilier avec Dieu par ses propres forces ». Il est « certes exigeant », mais surtout « plein d’espérance ». « L’exode de Carême est le chemin sur lequel l’espérance elle-même se forme ».
Elle se forme à partir d’une prise de conscience. Oui, dit François, nous sommes poussière, « faibles, fragiles, mortels ». Nous sommes « minuscules » au regard des siècles et des millénaires, des galaxies et de l’espace infini. Mais, insiste-t-il, « nous sommes la poussière aimée de Dieu ». Ce voyage de retour vers le Christ est donc un chemin de « conversion » et de « guérison ».
- Se laisser toucher le cœur
« Revenez à moi de tout votre cœur », dit le prophète Joël (2, 12). Dans la vie, « nous aurons toujours des choses à faire », nous aurons toujours « des excuses à présenter », mais « aujourd’hui c’est le temps de revenir à Dieu », insiste François.
Cela signifie s’engager sur le « chemin d’une conversion non pas superficielle et transitoire », mais un « itinéraire spirituel » qui touche « le lieu le plus intime » de notre personne. En effet, « le cœur est le siège de nos sentiments, le centre dans lequel mûrissent nos choix, nos comportements ».
Le Carême n’est « pas une collecte de bonnes actions », c’est « discerner vers où est orienté notre cœur ». Où mène « le navigateur de ma vie, vers Dieu ou vers mon moi ? (…) Ai-je un cœur “qui danse”, qui fait un pas en avant et un pas en arrière, qui aime un peu le Seigneur et un peu le monde, ou bien un cœur ferme en Dieu ? » Et l’on se découvre soudain un cœur « fermé », « rouillé », « refroidi », « anesthésié »…
Et François de scander : « Nous avons besoin de la guérison de Jésus, il nous faut mettre devant lui nos blessures et lui dire : “Jésus, je suis ici devant toi, avec mon péché, avec mes misères. Tu es le médecin, tu peux me libérer. Guéris mon cœur.” »
- Arrêter de s’agiter
François appelle à « ralentir notre vie qui va toujours au pas de course, mais souvent ne sait pas bien où ». « Arrête-toi un peu, dit-il. Laisse cette agitation et cette course insensée qui remplit le cœur de l’amertume de sentir que l’on n’arrive jamais à rien. »
« Arrête-toi, reprend-il, laisse cette injonction à vivre en accéléré qui disperse, divise et finit par détruire le temps de la famille, le temps de l’amitié, le temps des enfants, le temps des grands-parents, le temps de la gratuité… le temps de Dieu. »
- Rechercher le silence
« Arrête-toi un peu devant le bruit assourdissant qui atrophie et étourdit nos oreilles et qui nous fait oublier le pouvoir fécond et créateur du silence », intime François.
Le pape dénonce la pollution sonore. « Nous sommes submergés de paroles vides, de publicités, de messages insidieux. Nous nous sommes habitués à entendre de tout sur tous et nous risquons de sombrer dans une mondanité qui atrophie notre cœur et il n’y a pas de pontage pour guérir cela, mais seulement le silence. »
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« Il n’est pas facile de faire silence dans son cœur, prévient-il, car nous cherchons toujours à parler un peu, à être avec les autres. »Pourtant, la « vraie conversion » est au prix de ce silence. Grâce à lui, le croyant peut rentrer en lui-même et se « mettre à l’écoute de la Parole de Dieu ».
- Se détacher du smartphone
Aller au désert, durant le Carême, c’est se « détacher du téléphone portable » pour se « connecter à l’Évangile ». Jeûner, insiste François, « c’est savoir renoncer aux choses vaines, au superflu, pour aller à l’essentiel ».
C’est renoncer au culte du selfie. « Arrête-toi un peu devant la nécessité d’apparaître et d’être vu par tous, d’être continuellement “à l’affiche”, ce qui fait oublier la valeur de l’intimité et du recueillement. »
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Le pape pointe du doigt « la maladie de l’apparence, aujourd’hui dominante ». C’est « unegrande tromperie » parce que l’apparence est « comme une flambée : une fois finie, il reste seulement la cendre ». Faisons un « diagnostic des apparences que nous recherchons », indique-t-il, « essayons de les démasquer. Cela nous fera du bien ».
Se tenir éloigner du téléphone, c’est aussi vouloir mettre le holà « aux paroles inutiles, aux bavardages, aux rumeurs, aux médisances », à la « violence verbale », aux « mots blessants et nocifs, que le réseau amplifie ».
C’est aussi refuser la « critique grossière et rapide » et les « analyses simplistes qui ne réussissent pas à embrasser la complexité des problèmes humains, spécialement les problèmes de tous ceux qui souffrent le plus ». Ce « nettoyage » se révèle nécessaire pour atteindre une « saine écologie du cœur ».
- Arrêter de regarder les autres de haut
« Arrête-toi un peu devant le regard hautain, le commentaire fugace et méprisant qui naît de l’oubli de la tendresse, de la compassion et du respect dans la rencontre des autres », dit François, notamment à l’égard de ceux qui sont « vulnérables, blessés et même de ceux qui sont empêtrés dans le péché et l’erreur ».
Il s’agit de changer de perspective en regardant « vers le haut », avec la prière qui « libère d’une vie horizontale, plate, où on trouve le temps pour le “je” mais où l’on oublie Dieu ».
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Regarder « à l’intérieur », grâce à un jeûne, qui nous « libère de l’attachement aux choses, de la mondanité qui anesthésie le cœur ». Regarder « vers l’autre » avec la « charité qui libère de la vanité de l’avoir, du fait de penser que les choses vont bien si elles me vont bien à moi ».
- En finir avec l’hypocrisie
Pour le Carême, François demande que nous regardions « à l’intérieur, dans le cœur », sans faux-semblant et avec courage.
« Que de fois, pointe le pape, nous faisons quelque chose pour être approuvés, pour notre image, pour notre ego ! Que de fois nous nous proclamons chrétiens et dans le cœur nous cédons sans problème aux passions qui nous rendent esclaves ! Que de fois nous prêchons une chose et en faisons une autre ! Que de fois nous nous montrons bons au-dehors et nourrissons des rancunes au-dedans ! Que de duplicités nous avons dans le cœur… c’est la poussière qui salit, les cendres qui étouffent le feu de l’amour. »
Si l’on ausculte son cœur avec attention et sincérité, on mesure notre ambivalence. « Lorsque l’on accomplit quelque chose de bon, presque instinctivement naît en nous le désir d’être estimés et admirés pour cette bonne action, pour en retirer une satisfaction. Jésus nous invite à accomplir ces œuvres sans aucune ostentation, et à espérer uniquement la récompense du Père qui voit dans le secret » (Mt 6, 4.6.18).
Le Christ demande d’accomplir des « œuvres de charité, de prier, de jeûner, mais de faire tout cela sans feinte, sans duplicité, sans hypocrisie » (cf. Mt 6, 2.5.16).
- Ne pas s’habituer au Mal
Le pape dénonce régulièrement « la culture » et « l’abîme » de l’indifférence. Le Carême, rappelle-t-il est le « temps pour dire non à l’asphyxie qui naît des intimismes qui excluent, qui veulent arriver à Dieu en esquivant les plaies du Christ présentes dans les plaies des frères : ces spiritualités qui réduisent la foi à une culture de ghetto et d’exclusion ».
Ces quarante jours aident à « sortir des habitudes lasses et de l’accoutumance paresseuse au mal qui nous menace ». Il s’agit de « ne pas nous habituer aux situations de dégradation et de misère que nous rencontrons en marchant dans les rues de nos villes et de nos pays ».
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Le risque est réel d’accepter « passivement certains comportements et de ne pas nous étonner face aux tristes réalités qui nous entourent ». On s’habitue à la violence, « comme s’il s’agissait d’une nouvelle quotidienne qui va de soi ; nous nous habituons à nos frères et sœurs qui dorment dans la rue, qui n’ont pas de toit pour se protéger. Nous nous habituons aux réfugiés à la recherche de liberté et de dignité, qui ne sont pas accueillis comme ils le devraient ».
Nous nous habituons, enfin, à « vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu », dans laquelle « les parents n’enseignent plus à leurs enfants à prier » le Notre Père ou le Je vous salue Marie, « ni à faire le signe de la croix ».
- Demander le don des larmes
« Frères, interpelle François, sachez, que les hypocrites ne savent pas pleurer, ils ont oublié comment on pleure, ils ne demandent pas le don des larmes. » Demander le don des larmes, explique-t-il, est une façon de « rendre notre prière et notre chemin de conversion toujours plus authentiques ».
Et le pape de nous demander : « Est-ce que je pleure ? Le pape pleure-t-il ? Les cardinaux pleurent-ils ? Les évêques pleurent-ils ? Les personnes consacrées pleurent-elles ? Les prêtres pleurent-ils ? Les pleurs sont-ils présents dans nos prières ? »
Accepter de pleurer, c’est revenir à Dieu avec un « cœur nouveau, purifié du mal, purifié par les larmes, pour prendre part à sa joie ». Une joie qui s’enracine dans la certitude que « nous pouvons changer, si nous accueillons la grâce de Dieu et que nous ne laissons pas passer en vain ce moment favorable ». « S’il vous plaît, dit-il, arrêtons-nous, arrêtons-nous un peu et laissons-nous réconcilier avec Dieu ».
- Prier
Les freins à la prière se manifestent particulièrement pendant le Carême, période de tentation. « Nous avons du mal à distinguer la voix du Seigneur qui nous parle, la voix de la conscience, la voix du bien. Jésus, en nous appelant dans le désert, nous invite à prêter attention à ce qui compte, à l’important, à l’essentiel. »
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Car la prière est une nourriture indispensable. « Nous avons besoin de la Parole de Dieu, dit-il. Nous devons parler avec Dieu : nous devons prier. Car ce n’est que devant Dieu que viennent au jour les inclinations du cœur et que disparaissent les duplicités de l’âme. » Il faut se tourner vers l’Esprit Saint en redécouvrant « le feu de la louange, qui brûle les cendres de la lamentation et de la résignation ».
- Contempler les visages qui nous entourent
François appelle chacun à s’arrêter pour contempler le visage de celles et ceux qui nous entourent :
Visage de nos familles qui continuent à « miser jour après jour, avec beaucoup d’effort, pour aller de l’avant dans la vie » et qui, « entre les contraintes et les difficultés, ne cessent pas de tout tenter pour faire de leur maison une école de l’amour ».
Visages des enfants et des jeunes « porteurs d’un lendemain et d’un potentiel qui exigent dévouement et protection » et qui « se fraient toujours un passage au milieu de nos calculs mesquins et égoïstes ».
Visages des anciens, marqués par « le passage du temps » ; visages « porteurs de la mémoire vivante de nos peuples » et visages de « la sagesse agissante de Dieu ».
Visages des malades et de tous ceux qui s’en occupent ; visages qui, « dans leur vulnérabilité et dans leur service, nous rappellent que la valeur de chaque personne ne peut jamais être réduite à une question de calcul ou d’utilité ».
Visages « contrits de tous ceux qui cherchent à corriger leurs erreurs et leurs fautes » et qui, « dans leurs misères et leurs maux », luttent pour « transformer les situations et aller de l’avant ».
Visage du Christ, « l’Amour crucifié » qui, « aujourd’hui, sur la croix, continue d’être porteur d’espérance », « main tendue à ceux qui se sentent crucifiés, qui font l’expérience dans leur vie du poids leurs échecs, de leurs désenchantements et de leurs déceptions ».
(1) Les citations sont extraites des audiences générales du 5 mars 2014, 10 février 2016, 1er mars 2017, 26 février 2020 ; des homélies du 18 février 2015, 1er mars 2017, 14 février 2018, 6 mars 2019, 26 février 2020, 17 février 2021, 2 mars 2022 ; de l’Angélus du 22 février 2015 et de celui du 21 février 2021.