L’Avent – Le Carême de Noël
Les catholiques se préparent à la Nativité du Christ pendant un mois précédant Noël, fêté le 25 décembre. C’est la période liturgique dite de l’Avent, (du latin adventus, « venue, avènement »). Mais avant l’Avent justement… Comment préparait-on l’arrivée du Christ sur la Terre ?
Si les catholiques sont familiers avec la période liturgique de l’Avent, peu connaissent le « Carême de Noël », qui est encore aujourd’hui pratiqué par les orthodoxes et certaines églises catholiques de rite byzantin.
Forge, n. 548

Homélie de Saint Basile le Grand pour le Carême de l’Avent
Prenez garde néanmoins de borner l’avantage du jeûne à l’abstinence des viandes. Le jeûne véritable est de s’abstenir des vices. Rompez tout lien d’iniquité (Is. 58. 4 et 6) : pardonnez à votre prochain la peine qu’il a pu vous faire, remettez-lui ses dettes ; ne jeûnez plus pour faire des procès et des querelles. Vous ne mangez point de chair, mais vous dévorez votre frère. Vous vous abstenez de boire du vin, mais vous ne modérez aucune des passions qui vous emportent. Vous attendez le soir pour manger, mais vous consumez, tout le jour dans les tribunaux. Malheur à ceux que, non le vin, mais leurs passions enivrent ( Is. 51. 21). La colère est une ivresse de l’âme ; elle la trouble et la transporte comme le vin. La tristesse est aussi une ivresse, puisqu’elle enveloppe et ensevelit la raison. La crainte est une autre ivresse, quand elle nous fait trembler mal à propos. Délivrez mon âme, dit David au Seigneur, de la crainte de mon ennemi (Ps. 63. 2). En général, toute passion violente qui trouble et dérange la raison, peut être appelée ivresse. Regardez un homme emporté par la colère : cette passion le rend ivre ; il n’est plus maître de lui-même, il ne se connaît plus, il ne connaît aucun de ceux qui sont présents ; il se jette sur tous ceux qu’il rencontre, comme dans un combat nocturne ; il parie au hasard, il ne peut se contenir, il invective, il frappe, il menace, il crie, il s’emporte en jurements, il se livre à toute sa rage. Evitez une pareille ivresse (…).
Dès les premiers siècles après Jésus-Christ, les chrétiens vivaient une période de jeûne et de pénitence pour se préparer à célébrer Noël. De grands saints, comme François d’Assise, y accordaient une intention toute particulière. Chez les orthodoxes, elle est encore pratiquée, et ce pendant 40 jours, avec la même intensité que pour le Carême précédant la Résurrection. Il s’agit d’une période exigeante de jeûne corporel, mais aussi spirituel, visant à se détacher des choses matérielles à travers des actes de charité et de pauvreté, car, comme l’a dit saint Jean Chrysostome, « le vrai jeûne consiste à s’éloigner du mal, retenir sa langue, mettre de côté sa colère, dominer la concupiscence et arrêter la calomnie, les mensonges et les injures ».
Publié le 30 novembre 2025
L’Avent – Le Carême de Noël
Les catholiques se préparent à la Nativité du Christ pendant un mois précédant Noël, fêté le 25 décembre. C’est la période liturgique dite de l’Avent, (du latin adventus, « venue, avènement »). Mais avant l’Avent justement… Comment préparait-on l’arrivée du Christ sur la Terre ?
Si les catholiques sont familiers avec la période liturgique de l’Avent, peu connaissent le « Carême de Noël », qui est encore aujourd’hui pratiqué par les orthodoxes et certaines églises catholiques de rite byzantin.
Forge, n. 548

Homélie de Saint Basile le Grand pour le Carême de l’Avent
Prenez garde néanmoins de borner l’avantage du jeûne à l’abstinence des viandes. Le jeûne véritable est de s’abstenir des vices. Rompez tout lien d’iniquité (Is. 58. 4 et 6) : pardonnez à votre prochain la peine qu’il a pu vous faire, remettez-lui ses dettes ; ne jeûnez plus pour faire des procès et des querelles. Vous ne mangez point de chair, mais vous dévorez votre frère. Vous vous abstenez de boire du vin, mais vous ne modérez aucune des passions qui vous emportent. Vous attendez le soir pour manger, mais vous consumez, tout le jour dans les tribunaux. Malheur à ceux que, non le vin, mais leurs passions enivrent ( Is. 51. 21). La colère est une ivresse de l’âme ; elle la trouble et la transporte comme le vin. La tristesse est aussi une ivresse, puisqu’elle enveloppe et ensevelit la raison. La crainte est une autre ivresse, quand elle nous fait trembler mal à propos. Délivrez mon âme, dit David au Seigneur, de la crainte de mon ennemi (Ps. 63. 2). En général, toute passion violente qui trouble et dérange la raison, peut être appelée ivresse. Regardez un homme emporté par la colère : cette passion le rend ivre ; il n’est plus maître de lui-même, il ne se connaît plus, il ne connaît aucun de ceux qui sont présents ; il se jette sur tous ceux qu’il rencontre, comme dans un combat nocturne ; il parie au hasard, il ne peut se contenir, il invective, il frappe, il menace, il crie, il s’emporte en jurements, il se livre à toute sa rage. Evitez une pareille ivresse (…).
Dès les premiers siècles après Jésus-Christ, les chrétiens vivaient une période de jeûne et de pénitence pour se préparer à célébrer Noël. De grands saints, comme François d’Assise, y accordaient une intention toute particulière. Chez les orthodoxes, elle est encore pratiquée, et ce pendant 40 jours, avec la même intensité que pour le Carême précédant la Résurrection. Il s’agit d’une période exigeante de jeûne corporel, mais aussi spirituel, visant à se détacher des choses matérielles à travers des actes de charité et de pauvreté, car, comme l’a dit saint Jean Chrysostome, « le vrai jeûne consiste à s’éloigner du mal, retenir sa langue, mettre de côté sa colère, dominer la concupiscence et arrêter la calomnie, les mensonges et les injures ».
Publié le 30 novembre 2025
L’Avent – Le Carême de Noël
Les catholiques se préparent à la Nativité du Christ pendant un mois précédant Noël, fêté le 25 décembre. C’est la période liturgique dite de l’Avent, (du latin adventus, « venue, avènement »). Mais avant l’Avent justement… Comment préparait-on l’arrivée du Christ sur la Terre ?
Si les catholiques sont familiers avec la période liturgique de l’Avent, peu connaissent le « Carême de Noël », qui est encore aujourd’hui pratiqué par les orthodoxes et certaines églises catholiques de rite byzantin.
Forge, n. 548

Homélie de Saint Basile le Grand pour le Carême de l’Avent
Prenez garde néanmoins de borner l’avantage du jeûne à l’abstinence des viandes. Le jeûne véritable est de s’abstenir des vices. Rompez tout lien d’iniquité (Is. 58. 4 et 6) : pardonnez à votre prochain la peine qu’il a pu vous faire, remettez-lui ses dettes ; ne jeûnez plus pour faire des procès et des querelles. Vous ne mangez point de chair, mais vous dévorez votre frère. Vous vous abstenez de boire du vin, mais vous ne modérez aucune des passions qui vous emportent. Vous attendez le soir pour manger, mais vous consumez, tout le jour dans les tribunaux. Malheur à ceux que, non le vin, mais leurs passions enivrent ( Is. 51. 21). La colère est une ivresse de l’âme ; elle la trouble et la transporte comme le vin. La tristesse est aussi une ivresse, puisqu’elle enveloppe et ensevelit la raison. La crainte est une autre ivresse, quand elle nous fait trembler mal à propos. Délivrez mon âme, dit David au Seigneur, de la crainte de mon ennemi (Ps. 63. 2). En général, toute passion violente qui trouble et dérange la raison, peut être appelée ivresse. Regardez un homme emporté par la colère : cette passion le rend ivre ; il n’est plus maître de lui-même, il ne se connaît plus, il ne connaît aucun de ceux qui sont présents ; il se jette sur tous ceux qu’il rencontre, comme dans un combat nocturne ; il parie au hasard, il ne peut se contenir, il invective, il frappe, il menace, il crie, il s’emporte en jurements, il se livre à toute sa rage. Evitez une pareille ivresse (…).
Dès les premiers siècles après Jésus-Christ, les chrétiens vivaient une période de jeûne et de pénitence pour se préparer à célébrer Noël. De grands saints, comme François d’Assise, y accordaient une intention toute particulière. Chez les orthodoxes, elle est encore pratiquée, et ce pendant 40 jours, avec la même intensité que pour le Carême précédant la Résurrection. Il s’agit d’une période exigeante de jeûne corporel, mais aussi spirituel, visant à se détacher des choses matérielles à travers des actes de charité et de pauvreté, car, comme l’a dit saint Jean Chrysostome, « le vrai jeûne consiste à s’éloigner du mal, retenir sa langue, mettre de côté sa colère, dominer la concupiscence et arrêter la calomnie, les mensonges et les injures ».
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Publié le 30 novembre 2025