JUBILÉ 2025

unknown

Le Jubilé 2025 ou « Jubilé de l’Espérance » est une Année sainte décrétée par le pape François, avec pour devise « Peregrinantes in spem » (« Pèlerins de l’espérance »).

Le Jubilé est un grand évènement populaire au cours duquel chaque pèlerin peut s’immerger dans l’infinie miséricorde de Dieu. Dans la tradition catholique, l’Année Jubilaire, aussi appelée : « Année Sainte » parle de Réconciliation aux hommes, et a toujours été l’occasion propice pour le pardon des pêchés et l’expérience de l’indulgence.

Le Jubilé est l’année durant laquelle revenir à l’essence de la fraternité, en restaurer la relation entre nous et le Père. C’est l’Année qui pousse à la Conversion, une occasion unique pour examiner sa propre vie et demander au Seigneur de l’orienter vers la sainteté. C’est l’année de la pénitence sacramentelle et, par conséquent, de la solidarité, de l’espérance, de la justice, de l’engagement au service de Dieu dans la joie et la paix avec les frères. Mais par-dessus tout, l’année jubilaire a pour centre la rencontre avec le Christ.

Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé.

Ses origines historiques remontent à l’Ancien Testament. La loi de Moïse avait fixé une année particulière pour le peuple juif : » Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé ».

La trompette avec laquelle s’annonçait cette année particulière était une corne de bélier, appelée en hébreu « Yobel », d’où dérive le mot « Jubilé ».

Isaïe 61

  • L’esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, Car l’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;
  • Pour publier une année de grâce de l’Éternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu; Pour consoler tous les affligés;

Lévitique 25

Tu compteras sept sabbats d’années, sept fois sept années, et les jours de ces sept sabbats d’années feront quarante-neuf ans.

Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette; le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays.

10 Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants: ce sera pour vous le jubilé; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille.

11 La cinquantième année sera pour vous le jubilé: vous ne sèmerez point, vous ne moissonnerez point ce que les champs produiront d’eux-mêmes, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée.

12 Car c’est le jubilé: vous le regarderez comme une chose sainte. Vous mangerez le produit de vos champs.

Dans le Nouveau Testament, Jésus se présente comme Celui qui porte à son achèvement l’ancien Jubilé, étant venu « annoncer l’année de grâce du Seigneur ».

Luc 4

16 Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,

17 et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit:

18 L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,

19 Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur.

20 Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.

21 Alors il commença à leur dire: Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie.

22 Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ?

23 Jésus leur dit : Sans doute vous m’appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même; et vous me direz: Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm.

24 Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie.

25 Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la terre;

26 et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon.

27 Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien.

28 Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu’ils entendirent ces choses.

29 Et s’étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas.

30 Mais Jésus, passant au milieu d’eux, s’en alla.

Quelques mois avant l’an 1300, une rumeur parcourt la chrétienté : « Tout chrétien qui visiterait le corps des apôtres Pierre et Paul pendant cette année centenaire sera délivré tant de ses fautes que de sa peine. » Au grand étonnement du pape Boniface VIII qui n’a rien annoncé !

On lui amène même des témoins qui racontent que leur père ou leur grand-père était venu lors d’un jubilé en 1200 dont les archives du Vatican ne retrouvent aucune trace. Mais devant l’affluence des pèlerins – on parle de 200 000 personnes, ce qui serait considérable pour l’époque – et conscient du poids politique d’une telle démarche au moment où les monarques occidentaux cherchent à s’émanciper de la papauté, il se soumet à la volonté populaire. Dans une bulle solennellement déposée sur l’autel de Saint-Pierre de Rome, il accorde « l’indulgence » – c’est-à-dire la rémission des peines temporelles dues au péché – à tous les fidèles venus prier dans les basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul-hors-les-Murs.

Dès 1342, à cause de la faible espérance de vie, les catholiques estiment insuffisante la périodicité d’un jubilé par siècle pour le pardon des péchés. Une délégation est envoyée à Avignon auprès du pape Clément VI qui décide que les jubilés auront lieu tous les cinquante ans. Mais en plus des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul, les pèlerins devront aussi se recueillir (et déposer leur aumône !) à Saint-Jean-de-Latran.

En 1389, face à la pression populaire, Urbain VI raccourcit une nouvelle fois la périodicité des jubilés : trente-trois ans, en référence à la vie terrestre du Christ et impose également la visite d’une quatrième basilique romaine, Sainte-Marie-Majeure. Avec le Grand Schisme d’Occident, les papes, pour se rallier les bonnes grâces du peuple romain vont multiplier les années saintes.

Depuis sa première édition en 1300, le Jubilé est une occasion unique pour consolider la foi, favoriser les œuvres de solidarité et de communion fraternelle au sein de l’Église et de la société. C’est un évènement qui se déroule sur une année entière, faites de prières et de gestes concrets, comme l’Ouverture de la Porte Sainte par le Pape qui constitue le début officiel des célébrations.

26, c’est le nombre d’années saintes ordinaires célébrées à ce jour, et celle de 2025 sera la vingt-septième.

Il débute par l’ouverture de la Porte sainte de la basilique Saint Pierre par le pape François.

Chacune des basiliques majeures de Rome possède sa Porte sainte qui est fermée et murée en dehors de cette période.

La tradition remonterait à 1423, année durant laquelle le pape Martin V ouvrit pour la première fois dans l’histoire des années jubilaires la Porte sainte de l’archi-basilique St Jean de Latran.

L’ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint Pierre remonte pour la première fois à Noël 1499. À cette occasion, le pape Alexandre VI voulut que les Portes saintes soient ouvertes non seulement à Saint-Jean-de-Latran et Saint-Pierre, mais également dans les autres basiliques majeures, Sainte Marie majeure et Saint Paul hors les Murs.

Avant le jubilé de l’an 2000, il était de coutume que le souverain pontife ouvrît la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre, puis déléguât ce pouvoir à un cardinal pour l’ouverture des portes dans les trois autres basiliques.  le Saint pape Jean Paul II rompit avec cette tradition en procédant lui-même à l’ouverture et à la fermeture de chacune de ces portes. Celle de la basilique Saint-Pierre restant la première à être ouverte et la dernière à être fermée.

Pour le jubilé de la miséricorde, les portes sont à nouveau ouvertes dans tous les diocèses ainsi que dans certaines prisons et centres d’hébergement à la demande du pape François.

Sources :

Wikipédia

La croix

Lettre_évéques-de-France sur le jubilé

catéchèse du pape françois sur le jubilé 1

Publié le 02 janvier 2025

JUBILÉ 2025

Le Jubilé 2025 ou « Jubilé de l’Espérance » est une Année sainte décrétée par le pape François, avec pour devise « Peregrinantes in spem » (« Pèlerins de l’espérance »).

Le Jubilé est un grand évènement populaire au cours duquel chaque pèlerin peut s’immerger dans l’infinie miséricorde de Dieu. Dans la tradition catholique, l’Année Jubilaire, aussi appelée : « Année Sainte » parle de Réconciliation aux hommes, et a toujours été l’occasion propice pour le pardon des pêchés et l’expérience de l’indulgence.

Le Jubilé est l’année durant laquelle revenir à l’essence de la fraternité, en restaurer la relation entre nous et le Père. C’est l’Année qui pousse à la Conversion, une occasion unique pour examiner sa propre vie et demander au Seigneur de l’orienter vers la sainteté. C’est l’année de la pénitence sacramentelle et, par conséquent, de la solidarité, de l’espérance, de la justice, de l’engagement au service de Dieu dans la joie et la paix avec les frères. Mais par-dessus tout, l’année jubilaire a pour centre la rencontre avec le Christ.

Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé.

Ses origines historiques remontent à l’Ancien Testament. La loi de Moïse avait fixé une année particulière pour le peuple juif : » Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé ».

La trompette avec laquelle s’annonçait cette année particulière était une corne de bélier, appelée en hébreu « Yobel », d’où dérive le mot « Jubilé ».

Isaïe 61

  • L’esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, Car l’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;
  • Pour publier une année de grâce de l’Éternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu; Pour consoler tous les affligés;

Lévitique 25

Tu compteras sept sabbats d’années, sept fois sept années, et les jours de ces sept sabbats d’années feront quarante-neuf ans.

Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette; le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays.

10 Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants: ce sera pour vous le jubilé; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille.

11 La cinquantième année sera pour vous le jubilé: vous ne sèmerez point, vous ne moissonnerez point ce que les champs produiront d’eux-mêmes, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée.

12 Car c’est le jubilé: vous le regarderez comme une chose sainte. Vous mangerez le produit de vos champs.

Dans le Nouveau Testament, Jésus se présente comme Celui qui porte à son achèvement l’ancien Jubilé, étant venu « annoncer l’année de grâce du Seigneur ».

Luc 4

16 Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,

17 et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit:

18 L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,

19 Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur.

20 Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.

21 Alors il commença à leur dire: Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie.

22 Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ?

23 Jésus leur dit : Sans doute vous m’appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même; et vous me direz: Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm.

24 Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie.

25 Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la terre;

26 et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon.

27 Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien.

28 Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu’ils entendirent ces choses.

29 Et s’étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas.

30 Mais Jésus, passant au milieu d’eux, s’en alla.

Quelques mois avant l’an 1300, une rumeur parcourt la chrétienté : « Tout chrétien qui visiterait le corps des apôtres Pierre et Paul pendant cette année centenaire sera délivré tant de ses fautes que de sa peine. » Au grand étonnement du pape Boniface VIII qui n’a rien annoncé !

On lui amène même des témoins qui racontent que leur père ou leur grand-père était venu lors d’un jubilé en 1200 dont les archives du Vatican ne retrouvent aucune trace. Mais devant l’affluence des pèlerins – on parle de 200 000 personnes, ce qui serait considérable pour l’époque – et conscient du poids politique d’une telle démarche au moment où les monarques occidentaux cherchent à s’émanciper de la papauté, il se soumet à la volonté populaire. Dans une bulle solennellement déposée sur l’autel de Saint-Pierre de Rome, il accorde « l’indulgence » – c’est-à-dire la rémission des peines temporelles dues au péché – à tous les fidèles venus prier dans les basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul-hors-les-Murs.

Dès 1342, à cause de la faible espérance de vie, les catholiques estiment insuffisante la périodicité d’un jubilé par siècle pour le pardon des péchés. Une délégation est envoyée à Avignon auprès du pape Clément VI qui décide que les jubilés auront lieu tous les cinquante ans. Mais en plus des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul, les pèlerins devront aussi se recueillir (et déposer leur aumône !) à Saint-Jean-de-Latran.

En 1389, face à la pression populaire, Urbain VI raccourcit une nouvelle fois la périodicité des jubilés : trente-trois ans, en référence à la vie terrestre du Christ et impose également la visite d’une quatrième basilique romaine, Sainte-Marie-Majeure. Avec le Grand Schisme d’Occident, les papes, pour se rallier les bonnes grâces du peuple romain vont multiplier les années saintes.

Depuis sa première édition en 1300, le Jubilé est une occasion unique pour consolider la foi, favoriser les œuvres de solidarité et de communion fraternelle au sein de l’Église et de la société. C’est un évènement qui se déroule sur une année entière, faites de prières et de gestes concrets, comme l’Ouverture de la Porte Sainte par le Pape qui constitue le début officiel des célébrations.

26, c’est le nombre d’années saintes ordinaires célébrées à ce jour, et celle de 2025 sera la vingt-septième.

Il débute par l’ouverture de la Porte sainte de la basilique Saint Pierre par le pape François.

Chacune des basiliques majeures de Rome possède sa Porte sainte qui est fermée et murée en dehors de cette période.

La tradition remonterait à 1423, année durant laquelle le pape Martin V ouvrit pour la première fois dans l’histoire des années jubilaires la Porte sainte de l’archi-basilique St Jean de Latran.

L’ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint Pierre remonte pour la première fois à Noël 1499. À cette occasion, le pape Alexandre VI voulut que les Portes saintes soient ouvertes non seulement à Saint-Jean-de-Latran et Saint-Pierre, mais également dans les autres basiliques majeures, Sainte Marie majeure et Saint Paul hors les Murs.

Avant le jubilé de l’an 2000, il était de coutume que le souverain pontife ouvrît la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre, puis déléguât ce pouvoir à un cardinal pour l’ouverture des portes dans les trois autres basiliques.  le Saint pape Jean Paul II rompit avec cette tradition en procédant lui-même à l’ouverture et à la fermeture de chacune de ces portes. Celle de la basilique Saint-Pierre restant la première à être ouverte et la dernière à être fermée.

Pour le jubilé de la miséricorde, les portes sont à nouveau ouvertes dans tous les diocèses ainsi que dans certaines prisons et centres d’hébergement à la demande du pape François.

Sources :

Wikipédia

La croix

Lettre_évéques-de-France sur le jubilé

catéchèse du pape françois sur le jubilé 1

Publié le 02 janvier 2025

JUBILÉ 2025

unknown

Le Jubilé 2025 ou « Jubilé de l’Espérance » est une Année sainte décrétée par le pape François, avec pour devise « Peregrinantes in spem » (« Pèlerins de l’espérance »).

Le Jubilé est un grand évènement populaire au cours duquel chaque pèlerin peut s’immerger dans l’infinie miséricorde de Dieu. Dans la tradition catholique, l’Année Jubilaire, aussi appelée : « Année Sainte » parle de Réconciliation aux hommes, et a toujours été l’occasion propice pour le pardon des pêchés et l’expérience de l’indulgence.

Le Jubilé est l’année durant laquelle revenir à l’essence de la fraternité, en restaurer la relation entre nous et le Père. C’est l’Année qui pousse à la Conversion, une occasion unique pour examiner sa propre vie et demander au Seigneur de l’orienter vers la sainteté. C’est l’année de la pénitence sacramentelle et, par conséquent, de la solidarité, de l’espérance, de la justice, de l’engagement au service de Dieu dans la joie et la paix avec les frères. Mais par-dessus tout, l’année jubilaire a pour centre la rencontre avec le Christ.

Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé.

Ses origines historiques remontent à l’Ancien Testament. La loi de Moïse avait fixé une année particulière pour le peuple juif : » Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé ».

La trompette avec laquelle s’annonçait cette année particulière était une corne de bélier, appelée en hébreu « Yobel », d’où dérive le mot « Jubilé ».

Isaïe 61

  • L’esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, Car l’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;
  • Pour publier une année de grâce de l’Éternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu; Pour consoler tous les affligés;

Lévitique 25

Tu compteras sept sabbats d’années, sept fois sept années, et les jours de ces sept sabbats d’années feront quarante-neuf ans.

Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette; le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays.

10 Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants: ce sera pour vous le jubilé; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille.

11 La cinquantième année sera pour vous le jubilé: vous ne sèmerez point, vous ne moissonnerez point ce que les champs produiront d’eux-mêmes, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée.

12 Car c’est le jubilé: vous le regarderez comme une chose sainte. Vous mangerez le produit de vos champs.

Dans le Nouveau Testament, Jésus se présente comme Celui qui porte à son achèvement l’ancien Jubilé, étant venu « annoncer l’année de grâce du Seigneur ».

Luc 4

16 Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,

17 et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit:

18 L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,

19 Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur.

20 Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.

21 Alors il commença à leur dire: Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie.

22 Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ?

23 Jésus leur dit : Sans doute vous m’appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même; et vous me direz: Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm.

24 Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie.

25 Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la terre;

26 et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon.

27 Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien.

28 Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu’ils entendirent ces choses.

29 Et s’étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas.

30 Mais Jésus, passant au milieu d’eux, s’en alla.

Quelques mois avant l’an 1300, une rumeur parcourt la chrétienté : « Tout chrétien qui visiterait le corps des apôtres Pierre et Paul pendant cette année centenaire sera délivré tant de ses fautes que de sa peine. » Au grand étonnement du pape Boniface VIII qui n’a rien annoncé !

On lui amène même des témoins qui racontent que leur père ou leur grand-père était venu lors d’un jubilé en 1200 dont les archives du Vatican ne retrouvent aucune trace. Mais devant l’affluence des pèlerins – on parle de 200 000 personnes, ce qui serait considérable pour l’époque – et conscient du poids politique d’une telle démarche au moment où les monarques occidentaux cherchent à s’émanciper de la papauté, il se soumet à la volonté populaire. Dans une bulle solennellement déposée sur l’autel de Saint-Pierre de Rome, il accorde « l’indulgence » – c’est-à-dire la rémission des peines temporelles dues au péché – à tous les fidèles venus prier dans les basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul-hors-les-Murs.

Dès 1342, à cause de la faible espérance de vie, les catholiques estiment insuffisante la périodicité d’un jubilé par siècle pour le pardon des péchés. Une délégation est envoyée à Avignon auprès du pape Clément VI qui décide que les jubilés auront lieu tous les cinquante ans. Mais en plus des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul, les pèlerins devront aussi se recueillir (et déposer leur aumône !) à Saint-Jean-de-Latran.

En 1389, face à la pression populaire, Urbain VI raccourcit une nouvelle fois la périodicité des jubilés : trente-trois ans, en référence à la vie terrestre du Christ et impose également la visite d’une quatrième basilique romaine, Sainte-Marie-Majeure. Avec le Grand Schisme d’Occident, les papes, pour se rallier les bonnes grâces du peuple romain vont multiplier les années saintes.

Depuis sa première édition en 1300, le Jubilé est une occasion unique pour consolider la foi, favoriser les œuvres de solidarité et de communion fraternelle au sein de l’Église et de la société. C’est un évènement qui se déroule sur une année entière, faites de prières et de gestes concrets, comme l’Ouverture de la Porte Sainte par le Pape qui constitue le début officiel des célébrations.

26, c’est le nombre d’années saintes ordinaires célébrées à ce jour, et celle de 2025 sera la vingt-septième.

Il débute par l’ouverture de la Porte sainte de la basilique Saint Pierre par le pape François.

Chacune des basiliques majeures de Rome possède sa Porte sainte qui est fermée et murée en dehors de cette période.

La tradition remonterait à 1423, année durant laquelle le pape Martin V ouvrit pour la première fois dans l’histoire des années jubilaires la Porte sainte de l’archi-basilique St Jean de Latran.

L’ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint Pierre remonte pour la première fois à Noël 1499. À cette occasion, le pape Alexandre VI voulut que les Portes saintes soient ouvertes non seulement à Saint-Jean-de-Latran et Saint-Pierre, mais également dans les autres basiliques majeures, Sainte Marie majeure et Saint Paul hors les Murs.

Avant le jubilé de l’an 2000, il était de coutume que le souverain pontife ouvrît la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre, puis déléguât ce pouvoir à un cardinal pour l’ouverture des portes dans les trois autres basiliques.  le Saint pape Jean Paul II rompit avec cette tradition en procédant lui-même à l’ouverture et à la fermeture de chacune de ces portes. Celle de la basilique Saint-Pierre restant la première à être ouverte et la dernière à être fermée.

Pour le jubilé de la miséricorde, les portes sont à nouveau ouvertes dans tous les diocèses ainsi que dans certaines prisons et centres d’hébergement à la demande du pape François.

Sources :

Wikipédia

La croix

Lettre_évéques-de-France sur le jubilé

catéchèse du pape françois sur le jubilé 1

Dans ce dossier

Publié le 02 janvier 2025